Vous avez un projet d’acquisition ? Peut-être envisagez-vous d’acquérir votre futur appartement ou maison dans le neuf.
S’il est vrai que les biens dans l’ancien sont plus compétitifs au niveau du prix de vente, l’achat d’un logement neuf présente des atouts indéniables. Cependant, vous achetez sur plans : cela nécessite de prendre quelques éléments en considération, au moment de signer le compromis. Nous vous expliquons tout ici.
Dans le cadre d’une vente en l’état futur d’achèvement (VEFA), les travaux sont réalisés juste avant de pouvoir intégrer les lieux. Votre bien possédera donc d’équipements nouvelle génération et disposera des dernières normes de sécurité.
De plus, vous serez mieux insonorisés et mieux isolés thermiquement par rapport aux logements anciens. L’idéal en termes de confort de vie !
Les artisans s’occupent de tout. Vous n’aurez pas besoin de faire de travaux d’amélioration, à moins que vous ne demandiez au promoteur ou au constructeur de vous laisser faire les peintures ou aménager la cuisine.
Votre future propriété sera conçue selon les dernières exigences, en matière de performance énergétique. Vous ferez donc de belles économies sur ce plan.
Étant donné que le logement est neuf, vous n’aurez pas de travaux importants à prévoir, pendant les prochaines années. Cet élément est un vrai point positif quand on achète dans une copropriété : les frais de syndic annoncés seront stables pendant plusieurs années. Vous ne prenez pas le risque de voir des travaux de réparation, votés en assemblée générale dans l’année qui suit votre achat. Alors que vous ne pouvez avoir aucune certitude, sur ce plan, dans l’ancien.
Enfin, les frais de notaires sont moins élevés pour l’achat d’un logement neuf, par rapport à l’ancien. Il s’élèvent à 2 ou 3 % du prix de vente, contre 7 ou 8 % pour les logements anciens !
Cependant, le neuf n’offre pas que des avantages.
En premier lieu, à prestation équivalente, le prix d’achat dans le neuf est plus élevé. Et la tendance veut qu’en 2020, ils continuent d’augmenter : 5 à 6 % selon l’économiste de Crédit Agricole, et davantage sur Paris. La cause ? Une offre insuffisante et une hausse des coûts de construction.
De plus, vous commencez à payer avant d’habiter votre logement, par un système d’appel de fonds. Vous devrez donc, provisoirement, payer une votre prêt immobilier (avec des mensualités au prorata des avances versées), en plus de votre loyer actuel. N’hésitez pas à demander renseignement à votre banque, pour un remboursement différé. Cela a certes un coût, mais apporte un confort financier qui mérite d’être étudié.
Vous aurez beau avoir des plans 3D sous toutes les coutures, vous ne pourrez pas vous projeter de la même façon qu’en visitant un logement existant.
Y aura-t-il assez de luminosité dans votre salle de séjour ? Est-ce que la vue depuis votre chambre sera aussi belle que celle du plan ? Pas facile de savoir à quoi ressemblera votre logement neuf, tant que celui-ci n’est pas terminé. Vous verrez que tout cela occupe beaucoup l’esprit ! C’est le jeu de l’achat dans le neuf.
L’autre incertitude, c’est la date de livraison. Le premier trimestre deviendra peut-être premier semestre à la signature du compromis. Ajoutez là-dessus les aléas climatiques, très courant ces dernières années. Votre patience risque d’être mise à rude épreuve !
Dans le cadre d’une VEFA, vous aurez à signer un contrat de réservation. Il vous indiquera, entre autres, le prix et les conditions de paiement, la date limite à laquelle vous signerez le contrat définitif, la surface approximative, ainsi que les équipements et matériaux utilisés pour la construction. D’autres conditions peuvent être ajoutées selon les accords avec le vendeur. Nous vous conseillons de faire inscrire tous les engagements du promoteur/constructeur sur ce contrat de réservation : il sera ainsi obligé de les honorer ou de vous dédommager.
Au moment de la signature de ce contrat de réservation, vous aurez à payer un dépôt de garantie, une avance — sauf si votre bien met plus de deux ans à être achevé.
Vous avez déjà une idée précise de la cuisine de vos rêves et ce n’est pas du tout celle proposée par le promoteur ? Vous voulez faire des économies en réalisant vous-même une partie des travaux, comme les finitions ?
C’est maintenant possible avec la loi Elan du 28 novembre 2018. Vous pouvez acheter votre logement neuf « brut de béton ».
La flexibilité de la loi Elan est très encore plus avantageuse dans le cadre de l’achat d’une maison neuve. Elle vous permet d’avoir une demeure qui vous ressemble. Vous êtes alors responsable du bon déroulement de vos travaux et de la prise en charge financière de ceux-ci.
Le contrat de réservation doit alors préciser le coût du bien, sans compter les travaux à votre charge. Il doit indiquer également une date limite jusqu’à laquelle vous pouvez changer d’avis. Dans ce dernier cas, les travaux seront alors obligatoirement effectués par votre promoteur.
Le contrat de vente définitif doit vous être remis un mois avant la date prévue pour la signature. Ainsi vous aurez le temps de bien prendre en compte son contenu. En effet, une fois ce contrat signé, plus de retour en arrière possible !
Il doit mentionner le prix définitif du bien et les modalités du paiement de celui-ci. Vous aurez à débloquer des fonds au fur et à mesure des travaux : c’est le paiement échelonné.
Enfin, il doit mentionner la date de livraison, celle où vous pourrez vous installer définitivement dans votre nouveau chez vous.
Vous avez maintenant les clés en main pour acheter dans le neuf, en connaissance de cause ! C’est une solution qui est très intéressante sur le moyen et long terme : vous pourrez profiter d’un logement au confort moderne, aux dernières normes, sans avoir à faire de travaux. C’est donc un moyen de gérer sereinement son budget.
Un dernier conseil : prenez le temps de lire et faire compléter votre contrat de réservation, avant de le signer, et tout se passera pour le mieux !